Plusieurs personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans une forte explosion qui a secoué dimanche soir le coeur de la capitale turque Ankara, ont annoncé les chaînes de télévision locales, qui ont évoqué un attentat.
Le drame s'est produit sur la place Kizilay, centre névralgique de cette métropole turque, qui abrite de nombreux commerces, selon les mêmes sources.
De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux, les télévisions montrant en outre des bus calcinés et des sauveteurs transportant des blessés.
Cette explosion s'est produite un peu plus de trois semaines après un attentat suicide à la voiture piégée revendiqué par un groupe dissident du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes) qui avait visé, dans le centre d'Ankara également, des cars transportant du personnel militaire et fait 29 morts.
Cette attaque avait été revendiquée par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), qui avaient alors annoncé de nouvelles attaques à venir, notamment contre les sites touristiques turcs.
La Turquie vit depuis l'été dernier en état d'alerte maximales après une série d'attentats meurtriers, dont quatre ont été attribués par les autorités au groupe Etat islamique (EI).
Le plus meurtrier d'entre eux, le 10 octobre dernier, avait été perpétré par deux kamikazes qui s'étaient fait exploser au milieu de manifestants de la cause kurde devant la gare centrale d'Ankara, faisant 102 morts.
La Turquie est secouée depuis juillet dernier par la reprise du conflit kurde. D'intenses combats opposent ses forces de sécurité au PKK dans de nombreuses villes du sud-est, région peuplée en majorité de Kurdes.
Ces affrontements ont fait voler en éclats les pourparlers de paix engagés par le gouvernement turc avec le PKK à l'automne 2012. Le conflit a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.
AFP