Confirmant qu'un déploiement était en cours, le ministre turc de la Défense a expliqué ce mouvement de troupes par des "développements régionaux importants", en référence à l'offensive irakienne contre le groupe Etat islamique (EI) dans le nord de l'Irak et les opérations turques contre les rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie.
"La Turquie doit être prête à faire face à toute situation et ce déploiement fait partie de ces préparatifs", a affirmé Firki Isik, cité par l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Le convoi a quitté Ankara en début d'après-midi et se dirigeait vers Silopi, dans le sud-est de la Turquie, ont précisé les responsables militaires à l'AFP.
La Turquie souhaite être associée à l'offensive contre la ville de Mossoul, fief irakien de l'EI, et dit redouter des affrontements confessionnels dans la ville de Tal Afar, à l'ouest de Mossoul, que des milices chiites tentent d'enlever aux jihadistes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu samedi ces milices chiites que des mesures seraient prises si elles "sèment la terreur" à Tal Afar, où vit une importante communauté turkmène.
Des centaines de soldats turcs sont stationnés sur une base à Bachiqa, dans le nord de l'Irak, officiellement envoyés pour entraîner des volontaires sunnites en vue d'une reconquête de Mossoul. Les autorités irakiennes ont dénoncé une "force d'occupation".
Le nouveau déploiement turc intervient également alors que le sud-est à majorité kurde de la Turquie est secoué par des affrontements quasi quotidiens entre les forces de sécurité et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.
Les autorités turques ont menacé à plusieurs reprises d'intervenir dans la région de Sinjar, dans le nord de l'Irak, où ils redoutent une implantation du PKK.
Avec AFP