Des files de taxis jaunes occupaient parfois trois voies des plus grandes artères, comme à l´Aterro de Flamengo, qui relie le quartier touristique de Copacabana au centre-ville, a constaté un photographe de l´AFP.
"Non à la piraterie, les chauffeurs de taxi sont professionnels", indiquait une pancarte brandie par un manifestant près de l´aéroport domestique Santos Dumont.
L´accès à l'aéroport international Antonio Carlos Jobim a également été paralysé par des centaines de taxi.
Des voyageurs stressés juchés sur des moto-taxis informels, valises à la main, se faufilaient au milieu d'un embouteillage monstre pour tenter de ne pas perdre leur vol. D'autres, à pied sur la bande d'arrêt d'urgence, tentaient de rejoindre à temps les terminaux.
Les chauffeurs de taxi agitaient des drapeaux aux fenêtres de leurs voitures recouvertes d'autocollants "Uber, dehors".
"Ceux qui sont contre la corruption ne prennent pas de taxis pirates", dénonçait une autre pancarte, en référence aux scandale national de corruption Petrobras.
Rio accueillera les JO du 5 au 21 août. La vétusté du système de transports publics et les embouteillages sont une des principales sources d´inquiétude des organisateurs.
Les autorités locales ont engagé une course contre la montre pour que l´expansion du métro soit terminée avant les Jeux, mais en attendant les bouchons font partie du quotidien des cariocas, les habitants de Rio, avec ou sans manifestation de taxis.
Le service de voitures de tourisme en ligne Uber n´a pas encore été officiellement légalisé à Rio, mais il est autorisé à fonctionner grâce à une décision judiciaire provisoire.
Pendant la manifestation, les chauffeurs de taxi exhortaient leurs collègues qui continuaient à transporter des passagers d'arrêter leurs véhicules.
Le site d´information G1 a publié une vidéo montrant un taxi fracassé à coups de pied parce que son chauffeur refusait de participer au mouvement.
Uber, qui propose déjà des tarifs souvent plus avantageux que les taxis, a réagi en offrant une ristourne de 20 reais (5,5 dollars) pour les courses commencées ou terminées dans les zones dépourvues de transports publics de qualité.
Avec AFP