Seelon une lettre adressée aux 28 Etats membres rendue publique.
"Le sommet européen de décembre devrait répondre à tous les dilemmes politiques en lien avec le processus. Après une discussion politique substantielle, nous devrions pouvoir préparer une proposition concrète pour une adoption finale en février", écrit le président du Conseil.
La question "la plus délicate" est celle des aides sociales, rapporte M. Tusk, qui préside l'instance qui regroupe les chefs d'Etat ou de gouvernement de l'Union.
Il n'y a à l'heure actuelle "aucun consensus" sur l'exigence de Londres que les citoyens de l'UE s'installant au Royaume-Uni doivent y vivre quatre ans avant de toucher des aides ou d'avoir accès à un logement social, explique-t-il.
Concernant la zone euro, un mécanisme est à l'étude pour permettre aux Etats membres de l'UE qui n'en font pas partie de soulever leurs inquiétudes et "de se faire entendre", mais sans droit de véto.
Le Premier ministre britannique David Cameron a réclamé que l'UE reconnaisse qu'elle est un club à plusieurs monnaies et ne désavantage pas les non-utilisateurs de l'euro.
Les discussions se poursuivent sur les questions cruciales de compétitivité et de souveraineté, sur lesquelles portent les autres requêtes de M. Cameron: simplification des réglementations et exemption de l'obligation d'aller vers "une union sans cesse plus étroite".
"L'ampleur des changements demandés implique que cela prendra du temps" pour obtenir les réformes requises, a observé une porte-parole de Downing Street après publication de la lettre.
Le Royaume-Uni doit tenir un référendum sur son avenir au sein de l'UE avant fin 2017. David Cameron a précisé ses exigences le 10 novembre, près de trois ans après sa décision de s'en remettre au vote populaire.
Les consultations bilatérales se sont multipliées depuis la mi-novembre au niveau des ambassadeurs des pays membres de l'UE.
"L'incertitude autour de l'avenir du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne est un facteur de déstabilisation", prévient Donald Tusk dans sa lettre. "C'est pourquoi nous devons trouver une façon de répondre aux inquiétudes britanniques le plus rapidement possible".
Avec AFP