Ces attaques surviennent seulement deux jours après une série d'attentats à la bombe autour de cette capitale de l'Etat du Borno, qui avait fait quatre morts parmi les miliciens d'auto-défense, engagés dans la lutte contre le groupe jihahiste nigérian Boko Haram.
Un officier supérieur de l'armée a expliqué mercredi à l'AFP sous couvert d'anonymat qu'il y avait eu "trois attentats-suicides dans la ville ce matin, dans lesquels un milicien de la Joint Task Force (milice d'auto-défense, ndlr) était mort et un autre blessé".
Lors de la première attaque, une femme kamikaze s'est fait exploser à proximité du camp de déplacés de Muna Garage, vers 04h20 du matin (03h20 GMT). Quelques minutes après, une autre femme s'est fait exploser non loin. Aucune victime n'est à déplorer dans ces deux attaques.
"On pense que les explosifs des deux kamikazes se sont déclenchés prématurément, avant d'atteindre leur cible", a commenté un membre de la JTF, Musa Ari.
Vingt minutes plus tard, un homme a déclenché sa ceinture explosive dans le quartier d'Usmanti, tuant un membre de la JTF.
L'agence nationale de gestion des urgences (Nema) a annoncé avoir recensé au moins 11 blessés dans cette dernière attaque.
Boko Haram a perdu de larges territoires face à l'armée, mais intensifie depuis plusieurs mois le nombre d'attaques-suicides dans Maiduguri. Le 22 mars, quatre kamikazes ont tué au moins trois civils et fait plus de 20 blessés, également dans le camp de déplacés de Muna.
Le conflit a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés, dont près d'un million dans la seule ville de Maiduguri.
Avec AFP