La plus grande centrale nucléaire d'Europe est en feu à la suite d'une attaque russe, a déclaré vendredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, qui a demandé la mise en place d'une zone de sécurité.
Une unité de production de la centrale a été touchée lors d'une attaque des troupes russes et une partie de la centrale est en feu, selon l'agence de presse RIA citant le ministère ukrainien de l'énergie atomique.
"L'armée russe tire tous azimuts sur la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, la plus grande centrale nucléaire d'Europe", a écrit le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba sur Twitter.
De violents combats ont eu lieu dans la zone située à environ 550 kilomètres au sud-est de Kiev, a déclaré le maire de la ville voisine d'Energodar dans un message en ligne. Il a indiqué qu'il y avait eu des victimes, sans donner de détails.
La Russie s'est déjà emparée de la défunte centrale de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale ukrainienne, Kiev.
L'Agence internationale de l'énergie atomique a déclaré dans un tweet qu'elle était "au courant d'informations faisant état de tirs d'obus" à la centrale et qu'elle était en contact avec les autorités ukrainiennes au sujet de la situation.
Pour le moment, l'agence affirme aucun changement des taux de radiation autour de la centrale.
Plus tôt, les autorités ukrainiennes ont indiqué que les troupes russes étaient entrées dans la ville avec des chars.
Alors que la plus grande attaque contre un État européen depuis la Seconde Guerre mondiale entre dans son neuvième jour, on estime le nombre de victimes à des milliers de personnes. Plus d'un million de réfugiés ont fui l'Ukraine et l'économie russe, frappée par les sanctions des pays occidentaux, a pris un coup dur.
Jeudi, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont annoncé des sanctions à l'encontre d'oligarques russes, notamment le gel de leurs avoirs, dans l'espoir de faire plus de pression sur le Kremlin.
Du point de vue de la Russie, l'attaque lancée en Ukraine n'est qu'une "opération spéciale" qui ne vise pas à occuper un territoire mais à détruire les capacités militaires de son voisin et à capturer ce qu'elle considère comme de dangereux nationalistes. Moscou nie avoir ciblé des civils.