Il a aussi laissé entendre qu'il était prêt à user de l'arme nucléaire pour défendre la Russie face à l'Occident, qu'il accuse d'être déterminé à détruire son pays.
"J'estime nécessaire de soutenir la proposition (du ministère de la Défense) de mobilisation partielle des citoyens en réserve, ceux qui ont déjà servi (...) et qui ont une expérience pertinente", a déclaré M. Poutine dans une allocution télévisée enregistrée.
"Le décret sur la mobilisation partielle est signé" et entrera en vigueur "aujourd'hui" mercredi, a ajouté le président russe.
"Nous ne parlons que de mobilisation partielle", a-t-il affirmé, alors que des rumeurs sur une mobilisation générale couraient ces dernières heures.
Selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cela représente 300.000 réservistes, soit "un peu plus de 1%" du nombre de personnes mobilisables dans le pays, estimé à quelque 25 millions de personnes.
Ces renforts seront déployés pour "consolider" et "contrôler" les lignes arrières, le long d'"une ligne de front qui fait plus de 1.000 kilomètres" dans le sud et l'est de l'Ukraine.
Cette décision intervient alors que les forces ukrainiennes ont mené une série de contre-offensive en septembre, forçant en particulier à la retraite l'armée russe dans la région de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine).
M. Choïgou a reconnu par ailleurs un bilan de 5.937 soldats tués depuis le début de son offensive fin février, un bilan largement en deçà des estimations ukrainiennes et occidentales.
Le dernier bilan annoncé par le ministère de la Défense russe faisait état fin mars de 1.351 soldats tués.
Face à "la menace" représentée selon Vladimir Poutine par "le régime nazi de Kiev" et "la machine de guerre de l'Occident", "nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple", a averti le président russe mercredi, faisant clairement allusion aux armes nucléaires.
La menace résonne d'autant plus fort que des référendums d'annexion par la Russie sont prévus dans quatre régions ukrainiennes à partir de vendredi.
"Le but de l'Ouest est d’affaiblir, de diviser et de détruire la Russie", a lancé le président russe dans son allocution télévisée.
Selon lui, l'Occident souhaite "supprimer les centres de développement souverains et indépendants" dans le monde pour se renforcer.
"Les objectifs de l'opération militaire ont été et restent inchangés", a enfin dit M. Poutine.
La Russie a lancé son offensive en Ukraine en affirmant vouloir y défendre les populations russophones opprimées par un pouvoir "nazi" et pour démilitariser le pays.