L'opposition béninoise a exigé l'annulation des législatives qui, selon elle, jettent de l'opprobre sur la démocratie du Bénin.
Selon la déclaration lue par l'ancien président Nicéphore Soglo, Patrice Talon ferait mieux de répondre aux exigences de l'opposition s’il ne veut pas écourter son mandat à la tête du pays.
"Qu'il renonce sans délai à la confiscation du pouvoir législatif sinon il ne finira pas son mandat. Nous sommes très clairs là-dessus. Nous exigeons qu'il renoue le dialogue avec l'ensemble de la classe politique afin de trouver des solutions consensuelles pour la tenue effective des élections législatives véritablement inclusives dans un climat démocratique apaisé", a déclaré Nicéphore Soglo.
Pour l'ex-président Yayi Boni, il est impossible que son successeur soit détenteur de tous les pouvoirs : "C'est inacceptable pour nous. Le peuple exige le retour de notre démocratie, c'est fondamental pour nous".
Le directeur de la communication de la présidence, Wilfried Leandre Houngbédji, a expliqué que, malgré les intimidations, le processus électoral a respecté les règles de la République.
L'opposition serait seule responsable de la violence prônée.
"Les Béninois observent très bien et voient qui sont les promoteurs de la violence, du désordre dans le pays. S'il y a des anti-démocrates, c'est évidemment ceux qui refusent de respecter les lois, qui face à un président légitime, se comportent de façon à dire qu'ils vont écourter son mandat".
Mardi matin, les observateurs de l'Union africaine ont déploré les actes de violence et le faible taux de participation lors du scrutin. Ils ont aussi regretté la mort de deux personnes, tuées dimanche. Ils ont invité les acteurs politiques à recourir à la paix pour limiter les dégâts.