Après l'accident d'octobre au large de l'Indonésie qui a coûté la vie à 189 personnes, l'agence indonésienne de sécurité des transports (NTSC) a expliqué, au cours d'une conférence de presse, avoir interrogé les pilotes qui étaient aux commandes de l'appareil la veille, lors d'un vol qui avait été décrit comme mouvementé par des passagers.
Un pilote en congés était à bord du vol reliant Bali à Jakarta et a rejoint l'équipage dans le cockpit, ont reconnu les enquêteurs, qui n'ont cependant pas confirmé les informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles il aurait contribué à empêcher un accident en aidant ses collègues à mettre hors d'usage un système informatique défectueux.
Un nouvel équipage sur le même Boeing 737 MAX 8 le jour suivant a rencontré les mêmes problèmes, mais n'a pas pu empêcher l'appareil de s'abîmer en mer de Java.
"Nous avons interrogé le pilote parce que nous voulions savoir ce qu'il avait vu et entendu", a indiqué Nurcahyo Utomo, un enquêteur du NTSC, à des journalistes à Jakarta, sans donner plus de détails.
L'accident du vol d'Ethiopian Airlines qui a fait 157 morts en mars est le second en moins de cinq mois pour le Boeing 737 MAX 8, après celui de l'appareil de Lion Air.
Les deux appareils ont eu une trajectoire erratique et des dysfonctionnements des systèmes mesurant la vitesse.
L'enquête préliminaire sur l'accident de Lion Air avait mis en lumière un dysfonctionnement sur le système de stabilisation en vol destiné à éviter un décrochage de l'avion, le MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System).
Le MCAS peut mettre met l'avion en "piqué" lorsque l'appareil est en décrochage afin de regagner de la vitesse.
Les enquêteurs indonésiens doivent publier leur rapport final sur le crash de Lion Air en août.