Il s'agit de la 89e victime en près de cinq mois de répression dans ce grand pays d'Afrique de l'Est, selon la même source.
"Babiker al-Rachid, 17 ans, a été tué à Omdourman (banlieue nord-ouest de la capitale Khartoum) d'une balle dans la poitrine tirée à bout portant par les forces de sécurité", a indiqué le Comité central des médecins soudanais dans un communiqué.
Depuis le putsch du général Burhane le 25 octobre, des milliers de manifestants défilent régulièrement à travers le pays. Ce coup d'Etat avait mis fin à un fragile accord de partage du pouvoir entre les civils et les militaires après la destitution par l'armée en 2019 du président Omar el-Béchir, qui dirigeait le pays d'une main de fer depuis près de 30 ans.
Lors des défilés de lundi à Khartoum et dans ses banlieues, les forces de sécurité ont également tiré, selon des témoins, des grenades lacrymogènes contre les manifestants, qui demandent le retour d'un gouvernement civil, alors que l'impasse politique semble totale dans le pays.
Le général Burhane s'est envolé lundi pour l'Arabie saoudite pour des discussions après s'être rendu aux Emirats arabes unis plus tôt ce mois.
Les Etats-Unis ont annoncé dans la journée imposer des sanctions contre la Réserve centrale de la police soudanaise, accusée de "violations graves des droits humains" contre les manifestants. Ces sanctions gèlent les éventuels avoirs de cette unité de police aux Etats-Unis.
Le Soudan tout juste sorti de décennies d'embargo, n'a que peu d'échanges commerciaux et financiers internationaux et reste isolé.