Le dirigeant du parti du All Basotho Convention (ABC) a été accueilli par des milliers de partisans lors d'un rassemblement à Maseru, la capitale, alors que l'instabilité politique menace de nouveau ce petit royaume enclavé dans l'Afrique du Sud.
"Le Premier ministre Mosisili doit ouvrir le parlement pour que nous puissions renverser légalement son gouvernement et lui succéder", a déclaré M. Thabane.
"Il est manifeste qu'il n'a plus assez de députés au parlement pour gouverner le pays", a-t-il ajouté.
Deux autres dirigeants d'opposition sont rentrés au Lesotho dimanche avec M. Thabane. Leurs trois partis cherchent à faire adopter une motion de défiance contre le gouvernement lors de la réouverture du parlement prévue le 24 février.
Le Lesotho est le théâtre de luttes pour le pouvoir depuis une tentative de coup d'Etat de juin 2014 qui a débouché sur des élections au début de l'année suivante, où M. Thabane a été battu.
Le Premier ministre Pakalitha Mosisili, du parti du Congrès démocratique (DC), dirige depuis une coalition gouvernementale divisée.
M. Thabane s'était exilé en Afrique du Sud, disant craindre pour sa vie. Dans une déclaration au site d'information sud-africain News24, il affirme être toujours en danger. "Je prends un risque énorme en rentrant au Lesotho. Ma vie y est toujours menacée", a-t-il dit.
En août 2014, le chef de l'armée, le général Tlali Kamoli, avait été limogé par M. Thabane et accusé d'avoir tenté un coup d'Etat après que ses troupes ont attaqué le siège de la police à Maseru, pillé des armes et tué un policier.
L'officier avait été réinstallé dans ses fonctions en février 2015, après la défaite de M. Thabane aux élections générales mais il a dû démissionner en décembre dernier sous la pression de l'organisation des pays d'Afrique australe (SADC) qui réclament des réformes politiques au Lesotho.
Avec AFP