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Un bureau de MSF attaqué dans le sud-est proche du Nigeria


Dr. Dorian Job, le manager du programme de MSF, dans un centre de soin au Niger, sur une photo publiée le 30 septembre 2018. (MSF)
Dr. Dorian Job, le manager du programme de MSF, dans un centre de soin au Niger, sur une photo publiée le 30 septembre 2018. (MSF)

Un bureau de Médecins sans frontières (MSF) au Niger a été attaqué vendredi par "des hommes armés", à Maïné Soroa, une commune de la région de Diffa (sud-est) proche du Nigeria cible de raids du groupe djihadiste Boko Haram, a annoncé l'ONG à Niamey.

"Un bureau MSF a été attaqué tôt dans la matinée du 26 avril par des hommes armés non identifiés à Maïné Soroa, dans la région de Diffa au Niger. Nous déplorons un blessé léger parmi notre équipe", a indiqué à l'AFP Ainhoa Larrea, responsable de communication de MSF au Niger.

Une ONG locale et des habitants ont attribué l'attaque aux "éléments du groupe terroriste Boko Haram" qui ont "incendié les locaux de MSF" en "blessant un civil" et occasionnant "d'importants dégâts matériels".

C'est la toute première attaque d'envergure contre une organisation humanitaire à Diffa, une région nigérienne proche du Nigeria où les raids du groupe djihadiste Boko Haram, commencés en 2015, vont crescendo depuis fin 2018, en particulier dans le sud-est du pays.

Après cette attaque, MSF "a pour l'instant suspendu une partie de ses activités" à Maïné Soroa où elle est présente depuis 2017, a indiqué Ainhoa Larrea.

Dans cette zone déshéritée, MSF soutient trois hôpitaux à Maïné Soroa et à Nguigmi, où une double attaque de Boko Haram avait fait 10 morts en mars.

Les équipes de MSF organisent également des cliniques mobiles pour les personnes vulnérables, sans accès aux soins médicaux ainsi que pour les communautés nomades de Yobé, l'Etat fédéré du Nigeria voisin, gravement affecté par les atrocités de Boko Haram.

Durant le seul mois de mars 2019, 88 civils ont été tués au Niger par Boko Haram dont les attaques ont contraint plus de 18.000 personnes à fuir leurs villages, selon les Nations unies qui s'alarment de la "détérioration rapide de la situation sécuritaire" dans la zone de Diffa.

Mohamed Mouddour, le gouverneur de Diffa, a déclaré jeudi soir à la télévision que le nombre des déplacés était "estimé à 20.000 "à la date du 25 avril". Ces déplacés ont bénéficié d'assistance en "eaux, en nourriture et en abris" notamment avec le soutien d'ONG internationales.

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