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Un ex-chef anti-corruption devant la justice militaire pour "rébellion" en RDC


Le colonel Abbas Kayonga avec des soldats de la Monusco, au Sud-Kivu, RDC, le 5 novembre 2017. (Facebook/Monusco)
Le colonel Abbas Kayonga avec des soldats de la Monusco, au Sud-Kivu, RDC, le 5 novembre 2017. (Facebook/Monusco)

L'ex-chef d'un service anti-corruption dans le secteur sensible des mines a comparu lundi devant la justice militaire à Bukavu dans l'est de la République démocratique du Congo après son arrestation violente la veille qui s'est soldée par plusieurs morts.

Ex-chef du service de la lutte contre la fraude minière dans le Sud-Kivu, région riche en or et en coltan, Abbas Kayonga est poursuivi avec 29 co-accusés pour "rébellion, assassinat (...), détention illégale d'armes et munitions de guerre, incitation de militaires à commettre les actes contraire à la loi",a déclaré le colonel Roger Wavara à l'ouverture du procès.

M. Kayonga a été suspendu de ses fonctions le 2 novembre pour "manquement grave", selon un arrêté du gouverneur du Sud-Kivu (est) Claude Nyamugabo.

Dimanche, avant son interpellation, M. Kayonga avait eu le temps d'expliquer à l'AFP qu'il avait sollicité après sa suspension une protection policière "par crainte de représailles de certains fraudeurs qui seraient tentés de "se venger" contre lui.

La province du Sud-Kivu est riche en or et en coltan exportés vers les pays étrangers en passant par le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda, pays voisins de la RDC.

Dimanche, sa garde s'était violemment affrontée aux forces de sécurité, faisant "six morts"(3 militaires et 3 civils) et une dizaine des blessés, a accusé le parquet militaire.

Le colonel Wavara a également indiqué que "dix armes lourdes, trois armes légères et plusieurs munitions" ont été trouvées dans la résidence de M. Kayonga, lors d'une perquisition.

Après les affrontements, M. Kayonga s'était rendu à la Mission de l'ONU en RDC (Monusco). Il a été remis aux autorités judiciaires militaires avec 15 de ses hommes, en présence du gouverneur du Sud-Kivu, quelques heures plus tard.

Avec AFP

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