"Une délégation des chefs de partis d'opposition a été prise à partie par des gendarmes, policiers et agents de la police politique", explique la Convention tchadienne de défense des droits de l'homme (CTDDH), dans un communiqué.
Ces chefs de parti de l'opposition se rendaient de N'Djamena à Moundou pour apporter leur soutien à l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2016 et ex-maire de Moundou, Laokein Médard, arrêté le 13 juillet et mis en examen le 17 pour "détournement de biens" et "complicité".
L'arrestation du chef du Parti national républicain a été confirmée à l'AFP par le ministre tchadien de la Sécurité publique, Ahmat Mahamat Bachir, qui a déclaré que M. Adoum serait entendu et présenté à un juge.
Selon la CTDDH, la délégation a été "victime d'une machination grossière", expliquant dans le communiqué que les forces de l'ordre, "après avoir simulé unefouille, (ont) brusquement exhibé une grenade qu'ils prétendent avoir découvert dans le véhicule d'un chef de parti".
"Par rapport à la prétendue grenade retrouvée dans une voiture, c'est une version de l'opposition, une enquête est ouverte", a répondu à l'AFP M. Bachir.
"L'affaire Laokein est une affaire judiciaire et non une affaire politique", a aussi déclaré le ministre, qui a déclaré que "individuellement, chacun peut lui rendre visite".
"Tels qu'ils se sont présentés, c'est une manifestation qui ne dit pas son nom", a-t-il encore dit.
Arrivé en troisième position à la dernière présidentielle d'avril 2016, Laokein Médard a été destitué de sa mairie fin juin pour "malversations financières" par le conseil municipal de Moundou.
Avec AFP