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Un douanier arrêté pour braconnage en Côte d'Ivoire


Kolo Ouattara, agent de l'OIPR responsable du Mont Peko, patrouille dans le parc national du Mont Peko dans le département de Duekoue, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire le 18 août 2015.
Kolo Ouattara, agent de l'OIPR responsable du Mont Peko, patrouille dans le parc national du Mont Peko dans le département de Duekoue, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire le 18 août 2015.

Deux défenses et 46 queues d'éléphants ont été saisies à Abidjan, a annoncé mardi l'organisation de défense de la nature Eagle, précisant qu'un douanier complice des trafiquants a été arrêté.

"Deux impressionnantes défenses d'1m60 chacune" ont été saisies par l'Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée, un service spécialisé de la police ivoirienne, assistée d'agents des Eaux et Forêts, selon le communiqué d'Eagle Côte d'Ivoire.

Les policiers ont découvert "avec stupeur 46 queues d'éléphants (...) un chiffre qui donne froid dans le dos et témoigne de l'ampleur du massacre perpétré par ce réseau de trafiquants", a poursuivi Eagle, ONG spécialisée dans la lutte contre le trafic d'espèces protégées.

Les queues sont destinées à fabriquer des bracelets vendus jusqu'à2.000 euros pièce sur le marché noir, selon Eagle.

Une centaine d'objets en ivoire et en corne de phacochère ont également été saisis.

Quatre trafiquants, deux Ivoiriens dont un sergent des Douanes travaillant à l'aéroport d'Abidjan, et deux Guinéens, ont été appréhendés et déférés à la justice ce mardi, selon le communiqué, après une semaine de garde à vue. L'opération policière s'était déroulée le 31 octobre.

Le butin des trafiquants était destiné au marché asiatique. En raison du durcissement de la lutte contre le braconnage et le commerce illicite en Afrique de l'Est, les trafiquants mettent en place de nouveaux circuits passant par l'Afrique de l'Ouest, où les autorités sont plus focalisées sur la lutte contre le trafic de drogue, a expliqué à l'AFP le responsable communication d'Eagle, Adama Kamagate.

La loi ivoirienne reste peu dissuasive contre les trafiquants, qui risquent une peine d'emprisonnement ferme de deux mois à un an, avec une amende de 3.000 à 300.000 francs CFA (4.50 à 450 euros).

Avec AFP

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