Neal Hovelmeier, qui enseignait depuis quinze ans au St John's College à Harare, un établissement privé renommé du pays, a annoncé le 21 septembre à ses étudiants qu'il était homosexuel.
Il s'est retrouvé obligé de faire son coming out alors qu'un journal s'apprêtait à révéler son homosexualité, illégale au Zimbabwe.
Dans une lettre datée de jeudi, l'enseignant et proviseur adjoint explique ne pas avoir anticipé "la colère" et les "graves et profondes inquiétudes" provoquées par son annonce "au sein d'une partie de la communauté".
Il a présenté ses excuses pour le "désarroi" qu'il a pu causer.
Une procédure judiciaire a été lancée pour obtenir son limogeage, a-t-il ajouté. "Je ne me soumettrai pas à un procès bidon (...) dont l'issue aura été prédéterminée", a-t-il prévenu, affirmant avoir "reçu des menaces de mort".
"Ma position de proviseur adjoint est intenable et par conséquent je remets ma démission avec effet immédiat", a-t-il conclu.
Son établissement, qui l'avait soutenu la semaine dernière, a refusé de faire le moindre commentaire vendredi. La semaine dernière, le lycée s'était félicité d'être un lieu "où la diversité est acceptée".
Une pétition en ligne, lancée en soutien à l'enseignant, avait reçu vendredi 1.385 signatures.
Les discriminations contre les homosexuels sont largement répandues sur le continent africain.
Au Zimbabwe, l'ancien président Robert Mugabe, contraint à la démission en novembre dernier, était connu pour ses diatribes anti-gay. En 2010, il avait qualifié les homosexuels de "pire que les cochons et les chiens".
Avec AFP