La mission de l'archevêque polonais Henryk Hoser consistera à "acquérir une connaissance plus profonde de la situation pastorale sur place et surtout des besoins des croyants qui s'y rendent en pèlerinage", précise samedi le Saint-Siège dans un communiqué.
L'envoyé spécial, dont la mission doit s'achever d'ici l'été, ne sera toutefois pas chargé de trancher sur la véracité des apparitions, question doctrinale qui revient à la "Congrégation pour la doctrine de la foi" au Vatican.
En juin 1981, six enfants et adolescents bosniens ont raconté avoir été témoins de l'apparition de la Vierge. Elle réapparaîtrait quotidiennement à certains de ces témoins devenus adultes.
Selon les estimations, dans ce pays pauvre de 3,8 millions d'habitants, dont 10% de catholiques, environ un million de pèlerins visitent Medjugorje chaque année, constituant une manne touristique.
Face aux controverses suscitées par les apparitions mariales quotidiennes, plusieurs enquêtes ont été menées. Le dernier rapport d'une commission ecclésiale a été achevé en janvier 2014, mais le pape n'a fait aucune annonce depuis.
Cependant, en novembre 2013, le souverain pontife avait prononcé une petite phrase qui pourrait être une invitation à la prudence face à ce type de phénomènes. "La Vierge, disait-il, n'est pas un chef du bureau de poste qui enverrait des messages tous les jours".
Les apparitions de la Vierge à Lourdes (sud de la France) et à Fatima (nord du Portugal) sont en revanche reconnues par le Saint-Siège.
Samedi, le cardinal Pietro Parolin (numéro deux du Vatican) représentait le pape à Lourdes pour la journée mondiale du malade. Le pape François se rendra personnellement au sanctuaire portugais de Fatima les 12 et 13 mai pour y participer aux célébrations du centenaire des apparitions de la Vierge Marie.
Avec AFP