Il était accusé d'avoir fourni des armes à Boko Haram et aidé à la commercialisation du produit des pillages des combattants du groupe jihadiste, qui attaquent fréquemment des localités du nord du Cameroun.
"Nous avons démontré que les faits ne correspondaient pas à la réalité. Il a donc été acquitté en bonne et due forme à la suite de débats contradictoires", a déclaré à l'AFP Me Eugène Balemaken, avocat de celui qui était maire de Fotokol au moment de son interpellation.
Selon des sources concordantes, M. Ramat était intervenu avant d'être arrêté dans plusieurs négociations ayant permis la libération d'otages de Boko Haram.
Son avocat estime que le procès était, de fait, "injuste alors qu'il a servi son pays et aidé les interventions de plus hautes autorités militaires".
Moussa Ramat pourrait recouvrer la liberté incessamment, son avocat ayant entamé les démarches administratives nécessaires.
Le 22 décembre, le correspondant en langue haoussa de la RFI, emprisonné 29 mois car soupçonné par les autorités camerounaises d'avoir collaboré avec Boko Haram et de ne pas avoir partagé les informations qu'il détenait, avait été libéré.
Depuis 2014, date à laquelle le Cameroun a commencé à lutter contre Boko Haram, ce groupe a tué "2.000 civils et militaires" et enlevé "un millier de personnes" dans l'extrême-nord du pays, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).
Depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram, actif dans les pays frontaliers du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad), a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes.
Avec AFP