Légende du football, George Weah, qui a succédé à Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d'Etat en Afrique, a promis dans son discours d'investiture le 22 janvier une gestion plus transparente de l'Etat.
"Nous devons à nos concitoyens la clarté sur des questions fondamentales comme la propriété du sol, la liberté d'expression et le partage des ressources et des responsabilités", a-t-il reconnu.
"Le Liberia doit préserver et étendre les acquis réalisés pendant les années qui ont suivi la guerre civile (1989-2003), particulièrement dans le domaine de la liberté d'expression, de l'indépendance des médias et de la presse, et la transparence du gouvernement", a déclaré David Kaye lors d'une conférence de presse.
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"Après deux élections démocratiques marquées par des médias de plus en plus actifs et une expression de plus en plus libre pendant la campagne, le Liberia vit un moment particulier pour capitaliser sur ses succès d'après-guerre civile", a souligné l'expert de l'ONU, qui effectuait sa première visite dans le pays, tout en reconnaissant le poids des difficultés économiques.
En tête des priorités en matière de liberté d'expression doivent figurer "la décriminalisation de la diffamation" et la "transformation du service de radiotélévision", a-t-il estimé.
M. Kaye a également appelé le gouvernement libérien à "propager activement l'information, en ligne, par des conférences de presse régulières et d'autres moyens".
Dans un communiqué publié avant sa visite, l'expert de l'ONU avait déploré "un taux de pénétration de l'internet de 8,4 %, ajouté à des coûts élevés, qui privent de fait ma majorité des Libériens d'un canal d'information fondamental".
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M. Weah a déclaré avoir "hérité d'un pays qui n'a pas d'argent, plombé par les malversations politiques", lors d'une visite en France en février.
Avec AFP