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Un "gang politique" fait au moins 14 morts dans le sud-est du Nigeria


Dans la région de Rivers, au Nigeria, le 9 mars 2016.
Dans la région de Rivers, au Nigeria, le 9 mars 2016.

Au moins 14 personnes ont été tuées vendredi dans des violences entre gangs, des groupes alliés à des soutiens politiques dans cette région du sud-est du Nigeria.

"Nous avons pour l'instant recensé 14 morts, à la suite des incidents de vendredi matin", a déclaré à l'AFP Bob Uelor Nkue, un représentant de la communauté du district de Tai, dans l'Etat de Rivers, donnant le nom des victimes.

Les circonstances de l'attaque restent floues, mais pour le représentant du Parti Démocratique Populaire (PDP, parti d'opposition), Jacobson Nbina, "plus de 20 jeunes du PDP ont été brutalement assassinés et d'autres enlevés, par des hommes en armes qui ont envahi ma communauté", à une vingtaine de kilomètres de Port Harcourt.

Une source policière locale a confirmé les violences : "Des membres de gangs sont arrivés dans la communauté tôt vendredi matin, et ont commencé à tirer sur des membres supposés du PDP".

"Les attaques des 'confréries' sont régulières dans cet Etat", a-t-elle expliqué à l'AFP.

Ces confréries (appelées 'Cultes' au Nigeria) sont nées dans les université du sud-est du Nigeria au moment de l'effondrement du système scolaire et de l'économie de la région, il y a une trentaine d'années, et se sont transformées au fil des ans en de puissants gangs armés.

Ils sont souvent affiliés à des hommes politiques locaux, qui louent leurs services pour les protéger et intimider leurs opposants.

"Les I-Landers et les Greenlanders -tels qu'ils se font appeler dans cette région- sont très loyaux aux deux principaux partis politiques", a poursuivi la source policière.

En décembre de l'année dernière, le candidat de l'All Progressives Congress (APC, parti au pouvoir) a remporté un scrutin différé des élections législatives organisé dans l'Etat, avec une très faible avance. Les résultats sont toujours contestés dans la rue.

Avec AFP

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