"Le général Oumarou Namata Gazama a été nommé nouveau commandant de la force du G5 Sahel", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire.
Oumarou Namata Gazama a été promu général de Brigade en janvier 2017, avant d'être nommé chef d'Etat major adjoint de l'armée de terre du Niger en janvier 2018.
"Il a fait du bon boulot dans la lutte contre Boko Haram", a commenté une autre source sécuritaire.
Son arrivée à la tête de la force du G5 intervient avant la tenue en septembre prochain à Ouagadougou d'un sommet extraordinaire consacré à la sécurité dans les quinze Etats de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao).
De source gouvernementale française, on confiait récemment espérer que le changement de commandement de la force du G5 Sahel s'accompagne d'une "relance des opérations de la force conjointe", au ralenti ces derniers mois, "sinon il sera difficile d'obtenir la mobilisation internationale" autour de ce dispositif régional.
Le G5 Sahel constituée par cinq Etats du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancé en 2015, avec l'appui de la France, qui conduit au Sahel l'opération Barkhane contre les jihadistes.
Après une lente montée en puissance, la force qui doit atteindre 5.000 hommes à pleine capacité, avait connu un coup d'arrêt avec l'attaque de son quartier général de Sévaré, dans le centre du Mali, en juin 2018. Le QG a ensuite été transféré à Bamako.
Les cinq Etats ont relancé parallèlement les appels à la communauté internationale pour que les quelque 420 millions d'euros de dons promis à la force soient versés. "Nous sommes en discussion avec nos partenaires et il y a de l'argent frais annoncé par les Européens, et nous allons travailler avec les fonds arabes pour délimiter et préciser ce qu'ils vont faire", avait déclaré fin janvier dernier, le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a appelé lors du sommet de l'Union africaine début juillet à la formation d'une "coalition internationale" sur le modèle de celle qui a lutté contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie. A défait, il a demandé aux Nations unies et à la Communauté internationale de donner plus de moyens au G5.