Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Un haut gradé recherché par la CPI "en fuite" en Libye


Photo non datée publiée par la Cour pénale internationale (CPI) de Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli.
Photo non datée publiée par la Cour pénale internationale (CPI) de Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli.

Un commandant militaire libyen recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour sa responsabilité dans de graves violations des droits de l'Homme s'est "évadé" de prison, a affirmé le commandement des forces de Khalifa Haftar, auquel appartient cet officier.

"Le maréchal Khalifa Haftar (...) a ordonné de remettre la main sur le commandant Mahmoud al-Werfalli, à la suite de son évasion de la prison militaire" où il était détenu, est-il indiqué dans un communiqué.

Le texte ne mentionne pas la date de cette évasion, et donc depuis combien de temps ce haut gradé est en fuite.

>> Lire aussi : Deuxième mandat d'arrêt de la CPI contre un commandant militaire libyen

Mahmoud Mustafa Busayf Al-Werfalli, commandant dans l'"Armée nationale libyenne" (ANL), autoproclamée et dirigée par le maréchal Haftar, fait l'objet depuis près d'un an d'un mandat d'arrêt de la CPI, qui l'accuse de "crimes de guerre" dans au moins sept incidents en 2016 et 2017.

Le 5 juillet, la Cour a émis un deuxième mandat d'arrêt à son encontre "pour sa responsabilité présumée de meurtre en tant que crime de guerre". Les juges ont estimé disposer "de motifs sérieux de croire" qu'il "aurait abattu 10 personnes en face de la mosquée Bi'at al-Radwan à Benghazi" (est) le 24 janvier dernier, a indiqué la CPI.

Mahmoud Al-Werfalli, né en 1978, est un des commandants d'Al-Saiqa, une unité d'élite qui a fait défection de l'armée libyenne après le soulèvement contre le dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis, il se bat aux côtés des forces loyales à l'homme fort de l'est libyen, Khalifa Haftar.

En février, le commandant Werfalli avait affirmé dans une vidéo sur son compte Facebook s'être rendu à la police militaire de l'Armée nationale libyenne (ANL, autoproclamée par le maréchal Haftar) à la suite du premier mandat d'arrêt de la CPI. L'information n'a pu être vérifiée de source indépendante.

Les forces loyales au maréchal Haftar avaient indiqué l'été dernier avoir arrêté M. Al-Werfalli. Elles avaient ajouté qu'il faisait l'objet d'une "enquête devant le procureur général militaire", semblant ainsi vouloir écarter une remise à la CPI.

La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a réclamé à plusieurs reprises l'arrestation de M. Werfalli, ainsi que de Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ex-dictateur, et de Al-Tuhamy Mohamed Khaled, ex-chef de l'Agence de sécurité intérieure libyenne, également recherchés pour crimes de guerre.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG