L'hebdomadaire en langue swahilli Mawio, basé à Dar es Salaam, est "interdit de façon permanente", a annoncé dans un communiqué le ministre tanzanien de l'Information, Nape Nnauye, précisant que cette interdiction valait tant pour les éditions papier qu'électroniques.
Selon M. Nnauye, cette mesure a été prise après huit avertissements adressés au journal par l'organe de régulation des médias, lui demandant de changer sa ligne éditoriale après plusieurs articles controversés.
L'un des articles visés qualifiait Seif Sharif Hamad, chef du CUF, principal parti d'opposition zanzibari, de "président élu de Zanzibar" après le scrutin général de fin octobre, pourtant annulé sur l'archipel par la Commission électorale locale pour fraudes.
Un autre était titré "Le sang s'apprête à couler à Zanzibar".
Le 25 octobre, les Tanzaniens - habitants du Tanganyika continental et de l'archipel de Zanzibar - étaient appelés à élire le président et les députés de Tanzanie. Les quelque 500.000 électeurs de Zanzibar devaient en outre choisir le président de l'archipel et les parlementaires locaux.
La Commission électorale de Zanzibar a décidé le 28 octobre d'invalider, en raison de fraudes, les élections sur l'archipel et d'y convoquer un nouveau scrutin.
Le président sortant de Zanzibar, Ali Mohamed Shien, membre du Chama Cha Mapinduzi (CCM)- ancien parti unique au pouvoir depuis la création de la Tanzanie en 1964 - reste en place en attendant de nouvelles élections dont la date n'a pas encore été fixée.
Avec AFP