Le rugbyman de 29 ans, originaire du KwaZulu Natal a reçu au moins trois balles lors d'un incident qui a eu lieu le 14 avril. Selon les autorités, la police répondait à un appel qui faisait état d'un “cambriolage en cours”.
Selon la police, l'ex-joueur de rugby était entré dans une maison, s'était assis et avait enlevé ses chaussures, ce qui avait incité les occupants à appeler la ligne d'urgence 911.
La police d'Honolulu a publié des images de caméra corporelle floues et sombres montrant une partie de ce qui s'est passé lorsque les agents sont arrivés sur les lieux.
Myeni est assis dans un véhicule à l'extérieur d'une maison. Des policiers lui intiment l'ordre de s'allonger par terre, mais il marche plutôt vers ces derniers, rapporte ABC News. Une bagarre s'ensuit et quatre coups de feu retentissent.
Transporté à l'hôpital, Myeni ne reviendra jamais à la vie. Le médecin légiste d'Honolulu a déclaré la mort de l'ex-joueur comme un homicide.
Sa femme, Lindsay, doute de la version des faits relatés par la police.
"Évidemment, il n'est pas un cambrioleur... Nous ne manquons pas d'argent. Nous avons tout ce dont nous avons besoin", a-t-elle déclaré à Hawaii News Now.
Elle relate que son mari était sorti en voiture après une agréable journée en famille et qu'il n'était parti que 18 minutes plus tôt, pour s'éclaircir les idées, avant qu’elle n’apprenne qu'il a été abattu.
"S'il était de race blanche comme moi, les choses se seraient passées différemment", a-t-elle ajouté.
Pour sa part, l'avocat de la famille accuse la police de "cacher certains faits". Il précise que les agents ne s'étaient pas identifiés comme l'exige la loi, un fait que même la police a admis.
La dépouille de Lindani Myeni a été rapatriée en Afrique du sud le 30 avril 2021, pour être enterrée dans sa province d'origine. Les autorités sud-africaines se sont impliqués pour son rapatriement et le Premier ministre provincial, Sihle Zikalala, a appelé le président américain Joe Biden à intervenir pour éclaircir cet incident tragique.