"Au moment de l'intervention de la police, les choses ont tourné au vinaigre, un élève est mort sur place, un autre a été blessé. Le commandant du corps urbain et son adjoint ont été blessés", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police, Paul Manga.
L'altercation s'est déroulée mardi à Am Timan, ville du sud-est tchadien de près de 40.000 habitants.
"De retour d'une épreuve d'éducation physique et sportive, le directeur des études a interdit à deux élèves de garer leur moto dans l'enceinte du lycée. Devant leur refus d’obtempérer, le directeur des études a giflé un des élèves", a raconté a l'AFP un chef traditionnel qui a requis l'anonymat.
"En réaction à la gifle, les élèves ont brûlé les motos des enseignants et le directeur des études a fait appel à la police. Et ça a dégénéré", a-t-il poursuivi.
"La police a commencé à tirer. Un élève a reçu une balle à la tête. Transporté à l'hôpital, il est mort. Un autre a été blessé à la jambe", selon cette même source.
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"Constatant la mort de leur camarade, les élèves ont envahi le commissariat où ils ont tout brûlé: véhicules, motos, etc. Ils ont été aidés par des passants. Les policiers ont abandonné le commissariat qui a été complètement mis à sac. Deux policiers gravement blessés ont été transportés vers N'Djamena", a expliqué ce chef traditionnel.
"Le commissariat est complètement saccagé, il n'y a plus rien", a confirmé à l'AFP le porte-parole de la police.
"Les manifestants ont emporté les armes de ce commissariat", a ajouté la source locale, précisant que "la situation est calme, mais qu'il faut tout faire pour récupérer les armes emportées".
Avec AFP