Le 12 juin, ce jeune migrant, qui était arrivé de Calais il y a quelques semaines, "s'est pendu dans une partie désaffectée du bâtiment", a rapporté Guillaume Alexandre, directeur général de l'association La Vie active.
L'association est mandatée par l'Etat pour gérer le Centre d'accueil et d'examen des situations (CAES) de Croisilles (nord), où sont hébergés une cinquantaine de migrants.
Le jour de son décès, le Ghanéen avait rendez-vous avec une psychologue. "C'est quelqu'un dont on ne connaissait pas la situation familiale, qui est resté très renfermé sur lui-même", a jugé M. Alexandre. "Je ne vois pas de signe de défaillance de l'organisation".
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"Je ne pense pas que c'est le centre qui puisse être mis en cause", a abondé Loan Torondel, coordinateur à l'association L'Auberge des migrants. "S'il y a un problème c'est plutôt le parcours sur la route et le défaut de prise en charge psychologique".
Ce suicide est intervenu alors que le Centre Primo Lévi et Médecins du Monde publient ce mercredi, à l'occasion de la Journée mondiale des réfugies, un rapport alarmant sur la souffrance psychique des migrants.
"Les souffrances des exilés sont réelles", a commenté auprès de l'AFP Patricia Belliard, coordinatrice médicale pour Médecins du Monde, qui cite l'angoisse de l'exil, de l'arrivée en France, la peur d'un retour au pays d'entrée dans l'Union européenne...
Avec AFP