Selon sa femme, Sandra Chica, il a présenté une carte d'identité de New York, comme il l'avait déjà fait de nombreuses fois.
La carte, fournie par un programme d'aide aux migrants, donne aux sans-papiers un moyen de prouver leur identité à l'administration américaine, y compris le système scolaire et le département de police, qui ne sont pas autorisés à poser des questions sur le statut d'immigration.
>> Lire aussi : Un immigrant centrafricain sans-papiers refuse d'être expulsé à New York
Mais ce jour-là, toujours selon son épouse, ce n'était pas suffisant pour l'officier de police militaire en service, qui a déclaré que M. Villavicencio avait besoin d'un permis de conduire, pièce d'identité qu'il ne possède pas. Une vérification des antécédents a révélé un ordre d'expulsion depuis 2010.
Le personnel militaire l'a détenu et a appelé les agents de l'immigration et des douanes, qui l'ont arrêté.
Son épouse a déclaré qu'il devrait être expulsé vers l'Equateur la semaine prochaine.
"L'arrestation de Pablo avec une carte d'identité municipale est une véritable onde de choc pour la communauté immigrée parce qu'on leur avait promis qu'ils ne seraient pas harcelés dans cette ville", a déclaré Eric Adams, un élu municipal de l'arrondissement de Brooklyn, lors d'une conférence à l'extérieur de la base de l'armée.
"Maintenant, toutes les personnes qui possèdent ces cartes d'identité vicent dans la peur !"
L'administration Trump a clairement indiqué dès le départ que tous les immigrants vivant illégalement aux États-Unis pourraient être expulsés. Auparavant la priorité était mise sur l'expulsion des criminels dangereux mais ce n'est plus le cas.
"Pablo Villavicencio-Calderon est un citoyen illégalement présent et ressortissant équatorien", a déclaré la porte-parole de la police d'immigration (ICE), Rachel Yong Yow, dans une déclaration à HuffPost.
>> Lire aussi : Congolais et Somaliens, réfugiés africains les plus accueillis aux Etats-Unis
"En mars 2010, un juge de l'immigration lui a accordé un départ volontaire, mais il n'est pas parti en juillet 2010, comme on lui avait ordonné. En tant que tel, son ordre de départ volontaire est devenu un dernier ordre de renvoi et est ainsi devenu un fugitif".
Pablo Villavicencio Calderon a demandé une carte verte en février afin de régulariser sa situation. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses photographies avec ses deux filles de 3 et 4 ans, citoyennes des États-Unis, sont publiés en soutien à la famille. Cela fait 10 ans que le couple s'est installé sur le territoire américain.