Le fonds d'investissement Beijing Pangu Investment et trois de ses responsables sont accusés d'avoir obtenu frauduleusement 3,2 milliards de yuans (420 millions d'euros) de prêts bancaires et l'équivalent de 12,1 millions d'euros en devises étrangères, selon l'agence de presse Chine nouvelle.
Guo Wengui, qui était l'actionnaire principal de la société, a quitté la Chine en 2015 et vit actuellement à New York. Il publie régulièrement sur Twitter des vidéos et messages accusant de hauts dirigeants chinois de corruption.
Le milliardaire est pour sa part accusé par la presse chinoise d'avoir versé 60 millions de yuans (8 millions d'euros) de pots-de-vins à Ma Jian, l'ancien puissant chef du contre-espionnage chinois, tombé pour corruption début 2015. Il est également l'objet d'une "notice rouge" d'Interpol: c'est une demande d'arrestation à des fins d'extradition, émise à la demande d'un pays membre.
Un des responsables de Pangu jugé vendredi a affirmé au tribunal avoir "fait graver un tampon officiel" factice ensuite utilisé lors de demandes de prêts", selon la vidéo du procès diffusée par un tribunal de Dalian (nord-est).
"Je savais que c'était illégal (...) C'est Guo Wengui qui m'a ordonné de faire cela. A l'époque, au vu des circonstances, je n'avais pas le choix", a affirmé l'accusé.
Le milliardaire a rejeté les accusations vendredi dans un message à l'AFP: "Bien sûr que c'est faux", a-t-il écrit. "Tout cela est très très compliqué. C'est difficile à expliquer en quelques mots."
Guo Wengui n'a jusqu'à présent pas fourni de preuves tangibles étayant ses accusations. Il prévoit cependant d'organiser une conférence de presse d'ici quelques mois pour publier les informations dont il affirme disposer.
Des déclarations susceptibles d'ébranler le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, à la veille de son congrès organisé fin 2017. Celui-ci vise à renouveler une partie des dirigeants et affermir le pouvoir du président chinois Xi Jinping.
AVec AFP