Le ministre turc de l'Intérieur a averti que la Turquie pourrait laisser partir 15.000 réfugiés par mois vers l'Europe, dont Ankara est un partenaire crucial dans la lutte contre l'immigration clandestine.
"Vous devez garder à l'esprit que vous ne pouvez pas vous livrer à des jeux dans la région sans tenir compte de la Turquie", a-t-il ajouté.
M. Soylu a critiqué l'interdiction de meetings en faveur du référendum sur l'extension des pouvoirs du président turc dans plusieurs pays européens, principalement en Allemagne et aux Pays-Bas.
"La Constitution va-t-elle changer en Allemagne, aux Pays-Bas ? (...) Ce sont nos affaires intérieures. Qu'est ce que cela peut vous faire ? De quoi vous mêlez-vous ?", a-t-il déclaré.
Il a en outre accusé ces deux pays d'être impliqués dans les manifestations anti-Erdogan de juin 2013, les protestations pro-kurdes d'octobre 2014 et la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016. "Ils essayent de terminer le travail qu'ils n'ont pas terminé", a-t-il dit.
La Turquie et l'UE traversent la pire crise diplomatique de ces dernières années après le refus de certains pays européens d'autoriser des responsables turcs de tenir des meetings pro-Erdogan avec la diaspora turc en vue du référendum du 16 avril sur le renforcement des pouvoirs du président turc.
Les autorités turques ont menacé ces derniers jours de mettre fin unilatéralement au pacte migratoire conclu il y a un an avec l'UE pour faire cesser l'arrivée quotidienne de milliers de migrants par bateau sur les îles grecques en mer Egée.
Avec AFP