L'attaque, dont les auteurs n'ont pas encore été identifiés, a visé deux opérateurs d'engins de la société Oriental Ressources Congo (ORC) à Kaboge, dans le territoire aurifère de Mwenga (province du Sud-Kivu).
Un chauffeur a été tué et un ouvrier blessé par balles, a précisé le service de presse de l'armée dans la région, en évoquant une attaque de "bandits armés".
ORC faisait partie l'année dernière d'une demi-douzaine d'entreprises dont les activités d'extraction d'or avaient été suspendues par les autorités provinciales dans ce territoire, pour cause selon elles de non respect du code minier et des droits des populations locales.
Mais ORC vient d'être autorisée à reprendre ses opérations, les autorités ayant estimé avoir reçu suffisamment d'assurances de sa part. Cette décision a provoqué des réactions d'hostilité dans la région, notamment d'associations de la société civile qui, le 6 juillet, disaient l'avoir apprise avec "regret et désolation".
L'attaque de mercredi "est un dramatique acte de sabotage", a réagi sous couvert d'anonymat une source proche de la société ORC. Elle est intervenue alors que des discussions étaient en train de s'achever entre les communautés locales et la société qui a pris auprès d'elles et des autorités congolaises "des engagements clairs". Selon cette source, des "messages haineux" ont conduit à cette agression.
Pour Hilaire Isombya, coordonnateur du "cadre de concertation de la société civile" du territoire de Mwenga, elle "prouve que les activités minières avec les sociétés chinoises constituent la source d'insécurité" dans la région. "C'est pourquoi nous invitons le gouverneur de province du Sud-Kivu à suspendre de nouveau ces activités", a-t-il demandé dans un communiqué transmis à la presse.