Une personne a été tuée mercredi après que la police a tiré des balles en caoutchouc pour disperser un groupe de manifestants à l'Université de Witwatersrand (Wits) à Johannesburg, rapporte la presse locale.
Selon un leader estudiantin, les étudiants manifestent pour demander à l'université de permettre l'enrôlement des étudiants qui ne se sont pas encore acquittés de leurs frais de scolarisation de l'année dernière.
Le coût de l'enseignement universitaire, prohibitif pour de nombreux étudiants noirs, est devenu un symbole des inégalités qui perdurent en Afrique du Sud plus de deux décennies après la fin de l'apartheid.
Selon le président du Conseil représentatif des étudiants de Wits, Mpendulo Mfeka, la personne abattue n'est pas un étudiant. L'agence de presse IOL précise que la victime ne savait même pas qu'une manifestation avait lieu.
Des images publiés sur les réseaux sociaux montrent des jeunes en train de tenter de le réanimer. En vain.
Une enquête a été ouverte, selon la police.
La plupart des étudiants sud-africains font partie d'un groupe largement appelé "missing middle" (le milieu invisible), c'est-à-dire des personnes qui ne sont ni assez pauvres pour bénéficier de l'aide financière du gouvernement ni assez nanties pour payer les frais de scolarisation de leur propre poche.
"La police a lancé des grenades assourdissantes pour essayer de disperser la manifestation mais nous ne nous sommes pas enfuis, alors ils ont commencé à tirer des balles en caoutchouc", a déclaré M. Mfeka. "La personne qui a été touchée a reçu une balle directement dans la tête", a-t-il ajouté.
Une porte-parole de Wits a déclaré que l'université publierait une déclaration plus tard.
En 2016, de vastes manifestations étudiantes en faveur de la gratuité de l'enseignement supérieur ont forcé la fermeture temporaire d'un certain nombre d'universités sud-africaines.
