Dans un arrêt rendu il y a une semaine, la plus haute instance judiciaire du pays avait ordonné la nomination d'un nouveau chef du gouvernement dont l'équipe doit refléter les résultats des élections législatives de 2013.
Mais elle avait semé la confusion en imposant au chef de l'Etat de nommer un nouveau chef du gouvernement "dans un délai de sept jours" et dans le même temps laissé dix jours aux deux camps pour trouver un accord amiable avant que sa décision ne s'applique.
Saisie par le président Hery Rajaonarimampianina, la HCC a explicité vendredi soir le calendrier de sa décision.
"La cessation de fonction du Premier ministre et du gouvernement (actuels) a lieu ... le 5 juin 2018 au plus tard", a-t-elle tranché.
>> Lire aussi : Le président demande des explications à la Haute cour à Madagascar
Conformément à sa décision du 25 mai, le chef de l'Etat disposera ensuite de sept jours, soit jusqu'au 12 juin, pour nommer son successeur "de consensus".
Cette injonction suscite un vif débat entre le régime et ses adversaires, qui revendiquent tous les deux la majorité d'un Parlement où de nombreux élus ont changé de camp.
Partie du rejet par l'opposition des nouvelles lois électorales, la crise politique actuelle a dégénéré en vaste fronde contre le chef de l'Etat.
Depuis le 21 avril, les partisans de l'opposition occupent quotidiennement l'emblématique place du 13-mai, au cœur de la capitale Antananarivo pour exiger la démission de M. Rajaonarimampianina, élu en 2013.
>> Lire ausi : L'opposition demande la déchéance de députés qui ont rejoint le régime à Madagascar
Toutes les médiations, aussi bien nationale qu'internationales, n'ont jusqu'ici rien donné.
La dernière en date, à l'initiative du Conseil national pour la réconciliation malgache, s'est achevée vendredi sur le même constat d'échec.
Des élections générales étaient prévues en novembre et décembre prochains mais la Haute-Cour constitutionnelle a imposée qu'elles se déroulent dès la "saison sèche", c'est-à-dire entre mai et septembre.
Avec AFP