Une "fraude massive est en train d'être organisée avec la caution d'Elecam", l'organe chargé d'organiser le scrutin, a accusé Paul-Eric Kingue, directeur de campagne de Maurice Kamto, lors d'une conférence de presse à Yaoundé.
"Nous n'accepterons aucun résultat si ce type de fraude continue", a-t-il ajouté, soulignant que le parti de M. Kamto, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), appellera à "résister de la manière la plus farouche" aux fraudes.
Selon le MRC, il y a des cas de falsifications de cartes d'électeurs et des enregistrements de votants toujours en cours, alors que le processus officiel est terminé.
"Dans 62% des localités, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au pouvoir) est en train d'ajouter des inscrits sur les listes", a accusé M Kingue.
Mais "cette année 2018 ne sera pas comme 2011", selon lui. A l'époque l'opposition avait déjà dénoncé des fraudes lors du scrutin présidentiel qui avait été gagné par Paul Biya avec près de 78% des voix.
"Nous ne préparons pas la guerre, mais partout où il y aura de la fraude", il y aura des "réactions fermes", selon M. Kingue.
Des rumeurs circulent depuis plusieurs jours sur une possible coalition entre différents candidats de l'opposition.
Le directeur de campagne de M. Kamto a confirmé que des "discussions sont en cours", avec le candidat Akere Muna notamment, sans pouvoir dire si elles aboutiront avant dimanche.
Le président sortant Paul Biya, 85 ans dont près de 36 au pouvoir, se présente pour 7e mandat consécutif. Il aura face à lui huit candidats, dont trois se détachent: Joshua Osih, Maurice Kamto et Akere Muna.
Avec AFP