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Un pêcheur tué dans une attaque en Casamance


Le fleuve Casamance, au Sénégal, le 21 février 2018. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Le fleuve Casamance, au Sénégal, le 21 février 2018. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Un pêcheur est mort dans l'attaque dans la nuit de mercredi à jeudi par des hommes armés d'un pont très fréquenté par les touristes en Casamance, dans le sud du Sénégal.

Le pont de Niambalang, à 25 km de Ziguinchor, est un point de passage sur le trajet de 80 km séparant la plus grande ville de Casamance de la station balnéaire du Cap Skiring, l'une des plus importantes destinations touristiques du pays.

L'ouvrage a été attaqué mercredi soir vers minuit par "des hommes armés qui ont tenté de (le faire) sauter avec des explosifs" mais n'y sont pas parvenus, a affirmé à l'AFP une source militaire locale.

>> Lire aussi : Arrestation de trois suspects du meurtre d'un défenseur de la forêt au Sénégal en Gambie

La circulation avait repris jeudi sur cet axe, selon la même source.

Les assaillants "ont incendié les huttes de pêcheurs" sous le pont, dont "l'un est mort dans la chute de débris, a t-elle ajouté. La mort du pêcheur a été confirmée par un membre de sa famille joint par l'AFP.

Le même pont avait été attaqué en 1998 par des membres du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion indépendantiste en lutte depuis 1982), a souligné la source militaire. "Pour l'instant nous ne pointons le doigt sur personne, mais les auteurs connaissent les maniement des armes", a-t-elle ajouté.

"Le cantonnement de l'armée a été trop vite levé du fait de l'accalmie (en Casamance). Il faut remettre tous les cantonnements en place pour la sécurité des populations", a dit à l'AFP un habitant d'un village voisin.

>> Lire aussi : Retour sur la crise en Casamance

Après des années de calme relatif, la Casamance a connu un regain de violence le 6 janvier avec le massacre de sang-froid de 14 hommes partis chercher du bois dans une forêt proche de Ziguinchor.

Selon la justice, le massacre a été commandité et exécuté par des villageois avec le concours de membres d'une faction de la rébellion.

Depuis, l'armée a multiplié les opérations de ratissage dans la région. Fin janvier, 24 suspects ont été arrêtés et inculpés, notamment d'association de malfaiteurs, assassinats et participation à un mouvement insurrectionnel.

Les tractations pour la paix en Casamance se sont multipliées depuis l'arrivée au pouvoir du président Macky Sall, en 2012.

Des négociations ont repris en octobre 2017 à Rome sous l'égide de la communauté catholique de Sant'Egidio, médiatrice dans ce conflit.

Avec AFP

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