Si ce transfert devait se concrétiser, Ahmed Mohammed Ahmed Haza al-Darbi serait le premier à quitter ce centre de détention depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier 2017.
"Après réalisation de toutes les conditions, il aura la possibilité de demander à purger toute peine restante à l'isolement dans le royaume d'Arabie saoudite", a indiqué la commandante Sarah Higgins, porte-parole du ministère de la Défense, dans un communiqué.
"Ces conditions, qui ne dépendent pas d'Al-Darbi, n'ont pas été finalisées. Il restera à Guantanamo jusqu'à ce que tous les détails soient réglés", a-t-elle ajouté.
Le Saoudien collabore avec les autorités américaines depuis qu'il a plaidé coupable il y a quatre ans. Le juge militaire avait indiqué à l'époque qu'il connaîtrait sa peine dans "trois ans et six mois" pour lui donner le temps de "coopérer".
Selon la retranscription d'une audience en octobre, le procureur avait demandé une peine de treize ans de prison, ce qui a été accepté par un jury militaire ce même mois.
L'accord de plaider-coupable prévoyait qu'il passe quatre ans dans une prison américaine, a indiqué Mme Higgins, précisant que le 20 février 2018 marquait la fin de cette période.
A sa sortie de Guantanamo à tout moment à partir de mardi, il devrait être envoyé dans une institution saoudienne.
Plusieurs anciens détenus saoudiens de Guantanamo ont été transférés dans une structure de déradicalisation pour jihadistes en Arabie saoudite, le Centre de conseil et d'orientation Mohammed ben Nayef.
Ahmed Mohammed Ahmed Haza al-Darbi, beau-frère d'un pirate de l'air des attentats du 11 septembre 2001, a reconnu avoir planifié et aidé à la mise en oeuvre de l'attaque contre le Limburg dans le Golfe d'Aden en 2002, au cours de laquelle un marin bulgare a été tué et douze personnes blessées. Elle a également provoqué une importante marée noire.
Contacté par l'AFP, son avocat n'était pas joignable immédiatement pour commenter.
Depuis sa campagne, M. Trump ne cache pas son intention d'envoyer davantage de prisonniers dans ce centre de détention situé sur une base navale américaine sur l'île de Cuba.
Cinq prisonniers --sans compter Al-Darbi--, sur les 41 encore à Guantanamo, sont prêts à être transférés depuis l'administration précédente. Mais les efforts pour les faire sortir avant la prise de fonctions de M. Trump ont échoué à la dernière minute.
Avec AFP