Après des études de chimie à l’université de Bujumbura au Burundi, Gérard Niyondiko remporte en 2012 une bourse de l’Ambassade de France pour faire un Master d’Ingénieur en Environnement à Ouagadougou au Burkina Faso. A ce moment-là, il songeait déjà à monter une entreprise pour fabriquer du savon à partir d’huiles essentielles qui ont des effets répulsif sur les moustiques. Avec une camarade de classe, ils participent à une compétition internationale à l’Université de Californie de Berkeley 2013, et ce projet remporte le premier prix "Global Social Venture".
L’objectif du jeune entrepreneur est de sauver 100 000 vies d’ici 2018 en distribuant le savon dans les six pays les plus touchés par le paludisme, et plus particulièrement vers les populations les plus vulnérables.
Ce savon contient des huiles essentielles qui sont répulsives contre les moustiques. Le savon est l’un des seuls produits qu’il est possible de retrouver dans plus de 95% des ménages, même les plus pauvres. En intégrant une prévention dans un produit qui est accessible et qui ne demande pas de changement d’habitude, le combat vers ce fléau est plus étendu.
Car le jeune homme le dit lui-même à VOA Afrique "le problème ici, c’est qu’il est difficile pour les gens de changer d’habitude. Certaines personnes qui disposent de moustiquaires ne vont pas les utiliser car ça ne rentre pas dans leurs habitudes."
En se lavant avec ce savon, l’odeur va rester sur la peau et va être diffusée. Mais pour être réellement efficace, la protection doit durer 6h, étant donné que les moustiques commencent à transmettre le paludisme le soir.
Depuis 2013, Faso Soap travaille sur le développement de prototypes de ce savon. Mais pour la validation scientifique, il faut réaliser un certain nombre de tests d’efficacité dans des laboratoires. Ce qui demande beaucoup d’argent. La startup s’est donc tournée en avril vers le financement participatif via la plateforme de crowdfunding Ulule, qui finit dans deux semaines.
Très prochainement, des tests d’efficacité vont pouvoir être réalisés. Et d’ici la fin de l’année, la recherche de développement pour ce savon devrait être finalisée, pour enfin penser à la production en 2017.