Huit directeurs et rédacteurs en chef du groupe de tabloïds ougandais Pepper Publications avaient été arrêtés fin novembre et inculpés de trahison pour avoir publié un article sur l'implication présumée du président ougandais Yoweri Museveni dans un complot contre le Rwanda.
Les charges avaient ensuite été requalifiées et les huit hommes, entre temps relâchés sous caution, accusés d'avoir nui à la réputation de M. Museveni, qui leur a accordé mardi soir le pardon présidentiel.
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Suite à l'arrestation de leurs responsables, les tabloïds du groupe Pepper Publications, dont le très populaire Red Pepper, avaient été interdits de publication.
"Après une rencontre avec le président Museveni (...) mardi soir, ce dernier a pardonné les directeurs de la société et ses rédacteurs en chef, et promis d'ordonner immédiatement à la police de quitter les quartiers généraux de Pepper", a indiqué Pepper Publications dans un communiqué.
"Le président a intimé aux directeurs et rédacteurs en chef d'être moins irréfléchis et plus professionnels", a ajouté la même source, selon laquelle les journaux "seront bientôt à nouveau dans les rues". "Les directeurs ont promis au président et à la nation une publication transformée et plus professionnelle".
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Un porte-parole de la présidence a confirmé à l'AFP la tenue de cette rencontre mardi soir et indiqué que les tabloïds de Pepper Publications avaient été autorisés à reprendre leurs activités après que leurs responsables se furent "excusés à la nation".
L'article incriminé, publié par des tabloïds du groupe Pepper Publications, affirme que le président Museveni complote avec son frère, Salim Saleh, et le ministre de la Sécurité, Henry Tumukunde, pour renverser son homologue rwandais, Paul Kagame.
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Selon l'organisation Reporters sans frontières, qui avait évoqué fin novembre une réaction "disproportionnée", "cet article qui évoque une possible destitution du président Paul Kagame avait été initialement publié sur un journal rwandais en ligne. Selon des sources locales, le Red Pepper l'aurait repris en l'état sans vérifier les sources de cette information".
Avec AFP