Le procès à l’issue duquel Radovan Krejcir a été reconnu coupable lundi, a permis de mettre en lumière les méthodes brutales de cette figure du crime organisé originaire d'Europe de l'est, condamné par contumace dans son pays.
Radovan Krejcir, par ailleurs inculpé de meurtre dans une autre affaire, a été confondu par le frère d'un de ses revendeurs de drogue, torturé à l'eau bouillante pour lui faire avouer où se trouvait son frère qui s'était volatilisé avec un important stock de cristal méthamphétamine, une drogue de synthèse, destiné à l'Australie, selon l'agence d'information News24.
La victime, Bekhi Lukhele a tout raconté au procès et le juge Colin Lamont du tribunal d'instance Johannesburg a retenu son témoignage, signale l'Agence France Presse (AFP).
Krejcir, qui plaidait non coupable, encourt une peine maximale de quinze ans de prison pour tentative de meurtre. Les plaidoiries pour décider de la peine devaient débuter mardi.
Considéré comme un des piliers du crime organisé à Johannesburg, il devra également répondre de trois autres chefs d'accusation dans un procès séparé et notamment le meurtre d'un Libanais, selon plusieurs médias locaux.
En 2013, il était sorti indemne d'un attentat à la mitraillette alors qu'il circulait en voiture, non loin d'un grand centre commercial. Sa voiture avait pris feu.
Quelques mois plus tard, il avait réchappé d'un autre attentat quand deux de ses associés ont été tués et un troisième grièvement blessé par une bombe qui a explosé dans une boutique d'achat d'or et de diamants lui appartenant. Deux hommes du milieu considérés comme ses associés ont également été abattus en octobre 2013.
Krejcir a fui son pays où il a été condamné par contumace à onze ans de prison pour blanchiment d'argent. Lui-même affirme être poursuivi pour des raisons politiques.
Arrivé en Afrique du Sud avec un faux passeport en 2007, il a été arrêté avant d'engager une longue procédure pour échapper à l'extradition en feignant un cancer et demandant le statut de réfugié.
Avec AFP