Au cours d'une séance très attendue du Parlement, réuni lundi à Tobrouk (est), cette commission chargée du suivi des élections a présenté un rapport concluant qu'il serait hasardeux de fixer une nouvelle date à ce state, opposant ainsi une fin de non-recevoir à la date du 24 janvier proposée par la Haute commission électorale libyenne (HNEC).
La commission a en revanche préconisé la mise en place d'une "nouvelle feuille de route réaliste et applicable, en définissant ses étapes, au lieu de fixer de nouvelles dates et refaire les mêmes erreurs".
Dans son rapport lu devant les députés par son président Al-Hadi al-Sghayer, la commission a aussi proposé la mise en place d'une commission chargée de l'élaboration d'une Constitution, supprimée par l'ancien régime Mouammar Kadhafi en 1969, et appelé à "remanier l'exécutif".
La séance parlementaire, qui se poursuit lundi, n'a pas encore débattu des propositions de la commission.
Moins de 48 heures avant le jour J, la présidentielle avait été reportée pour des divergences sur la base juridique du scrutin. La même commission parlementaire avait conclu à l'"impossibilité" d'une élection à la date prévue, alors qu'un report était attendu depuis plusieurs jours, sur fond de désaccords insurmontables entre camps rivaux au sujet d'une élection que devaient disputer plusieurs candidats clivants.