La firme a publié sur les réseaux sociaux un communiqué d'excuses, après avoir la veille qualifié de "trop susceptibles" les médias étrangers qui avaient cité le spot comme un exemple du racisme des Chinois envers les Noirs.
"Pour le tort causé aux Africains en raison de la propagation de cette publicité et de l'écho qu'elle a trouvé dans les médias, nous présentons nos excuses", a écrit la firme chinoise dans un communiqué publié sur un réseau social.
"Nous regrettons que ce spot ait causé une telle polémique et nous assumons nos responsablités pour son contenu", a ajouté l'entreprise, précisant qu'elle avait cessé de diffuser cette publicité.
Ce spot, visionné plus de sept millions de fois sur Youtube ces trois derniers jours, met en scène un homme noir sifflant une jeune Chinoise, qui lui demande alors langoureusement de la rejoindre, avant de lui faire ingurgiter du détergent de la marque "Qiaobi" et de le faire entrer tête la première dans une machine à laver.
Elle s'assoit sur le couvercle, pendant que l'homme hurle. Quelques instants plus tard, un jeune Asiatique au teint pâle sort de la machine à laver, devant la femme qui affiche un regard émerveillé.
"Nous ne voulions rien faire d'autre que promouvoir notre produit. Les médias étrangers sont peut-être trop susceptibles", avait déclaré samedi un porte-parole du groupe de cosmétique Shanghai Leishang, cité par le quotidien officiel Global Times.
Le clip n'a pas soulevé de vague d'indignation similaire en Chine, même si, à la suite du retentissement international de l'affaire, quelques internautes faisaient part de "leur embarras" sur la populaire plateforme de microblogs Weibo.
La préférence traditionnelle en Chine pour les hommes et filles à la peau blanche, qui constitue un critère de beauté traditionnel, ainsi que le manque de diversité ethnique dans les médias, contribuent à un certain rejet des personnes noires.
Et ce alors même que l'essor des échanges commerciaux avec l'Afrique a entraîné une nette croissance de la population expatriée d'origine africaine en Chine, notamment à Canton (sud).
Avec AFP