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Une dizaine de civils tués dans l'attaque d'une mine d'or au Burkina


Des militaires burkinabè portent un cercueil d'un soldat dans la section militaire du cimetière de Gounghin à Ouagadougou le 23 novembre 2021, après la mort dudit soldat lors de l'attaque d'un camp de gendarmerie à Inata au Burkina Faso le 14 novembre 202
Des militaires burkinabè portent un cercueil d'un soldat dans la section militaire du cimetière de Gounghin à Ouagadougou le 23 novembre 2021, après la mort dudit soldat lors de l'attaque d'un camp de gendarmerie à Inata au Burkina Faso le 14 novembre 202

Au moins onze personnes ont été tuées samedi dans l'attaque d’une mine d'or artisanale dans le nord du Burkina Faso, deux jours après une attaque similaire dans la même zone, ont déclaré ce dimanche de sources locales.

"Des individus armés non identifiés ont perpétré samedi une attaque sur le site d'orpaillage de Baliata", une localité située sur l'axe Dori, chef-lieu de la région du Sahel, et Gorom-Gorom, a indiqué à l'AFP un habitant de la région.

"Au mois onze personnes ont été tuées par les assaillants qui ont sommé les exploitants miniers de déguerpir les lieux", selon la même source.

"L'attaque a été menée par une trentaine d'hommes qui ont fait irruption sur des motocyclettes. Ils ont tiré sur les gens sans distinction", a expliqué à l'AFP, un autre habitant, évoquant également une bilan d'une "dizaine de morts".

"Il y a eu également des blessés qui ont été évacués à Gorom-Gorom pour des soins", a-t-il souligné, sans plus de précisions.

Jeudi, une attaque similaire a visé une mine d'or sauvage de Tondobi, une localité de la commune de Seytenga, près de la frontière nigériennes, faisant une dizaine de morts, selon des sources sécuritaire et locales.

Malgré l'interdiction de l'orpaillage, provoquant régulièrement des éboulements meurtriers, les autorités peinent à contrôler l'exploitation sauvage de l'or, exercée par 1,2 million de personnes, selon des chiffres officiels.

Mi-février, l'explosion d'un stock de dynamite sur un site d'or artisanal dans l'ouest du Burkina Faso a fait une soixantaine de morts, selon un bilan officiel.

Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,7 million de déplacés.

Les attaques, qui visent civils et militaires, se produisent essentiellement dans le nord et l'est du pays.

Depuis fin janvier, une junte militaire dirigée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est au pouvoir après un coup d'Etat militaire qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, qui n'a pas réussi à endiguer la violence jihadiste.

Le nouveau président, le lieutenant-colonel Damiba, a fait de la lutte contre le jihadisme et la refondation de l'état burkinabè sa "priorité".

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