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Une étude lie plats industriels et risque de cancer


Des plats préparés industriels dans la section prêt-à-manger d'un supermarché à Cincinnati, Ohio, Etats-Unis.
Des plats préparés industriels dans la section prêt-à-manger d'un supermarché à Cincinnati, Ohio, Etats-Unis.

L'enquête, appelée NutriNet-Santé, conclut que "la consommation d'aliments ultra-transformés a été associée avec un risque global plus élevé de cancer".

Une étude scientifique réalisée en France auprès de 105.000 personnes, publiée jeudi, établit un lien entre consommation de plats préparés par l'industrie et risque de cancer.

L'enquête, appelée NutriNet-Santé, repose sur des questionnaires remplis sur internet entre 2009 à 2017 par des participants dont l'âge médian approchait 43 ans.

Les chercheurs se sont intéressés aux "aliments ultra-transformés", qui d'après eux "contiennent souvent des quantités plus élevées en lipides, lipides saturés, sucres et sels ajoutés, ainsi qu'une plus faible densité en fibres et vitamines".

"À notre connaissance, cette étude prospective a été la première à évaluer l'association entre la consommation de produits alimentaires ultra-transformés et l'incidence du cancer, en se fondant sur l'étude d'une vaste cohorte avec une évaluation détaillée et à jour des apports alimentaires", ont écrit les auteurs dans la revue médicale britannique BMJ (British Medical Journal).

Leur conclusion: "la consommation d'aliments ultra-transformés a été associée avec un risque global plus élevé de cancer" (accru de 6 à 18%) "et de cancer du sein" (accru de 2 à 22%).

Les aliments à risque comprennent des pains, des sucreries, des desserts, des céréales, des boissons sucrées, des viandes transformées (boulettes, nuggets, jambon avec additifs, etc.), des pâtes et soupes instantanées, des plats surgelés ou en barquette, etc.

Dans un éditorial, le BMJ a souligné que ce n'était qu'une première observation, qui "mérite une exploration attentive et plus poussée".

D'autres facteurs peuvent entrer en jeu, a expliqué la revue, car "par exemple, le tabagisme et une activité physique faible étaient bien plus répandus chez les participants qui consommaient une plus grande proportion d'aliments ultra-transformés".

Ce terme même reste "peu utilisé par les scientifiques de la nutrition", a relevé un professeur en diététique du King's College de Londres, Tom Sanders.

Cité par Science Media Centre, il estime que "cette classification semble arbitraire et fondée sur le postulat que les aliments traités industriellement ont une composition nutritionnelle et chimique différente de celle produite à la maison ou par des artisans. Ce n'est pas le cas".

Avec AFP

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