Emerine Kabanshi avait été interpellée en mai pour abus d'autorité entre juin 2017 et avril 2019, période pendant laquelle elle occupait le portefeuille du Développement communautaire et des Services sociaux.
Selon les documents présentés au tribunal, elle est poursuivie pour fraude dans l'attribution du programme de "transfert social d'argent liquide" destiné aux familles les plus pauvres du pays.
"Je comprends les charges qui pèsent sur moi et plaide non coupable", a déclaré mercredi l'ex-ministre, qui comparaissait libre après avoir obtenu sa libération sous caution.
Son procès doit débuter le 13 août.
En septembre, l'ambassadeur britannique à Lusaka, Fergus Cochrane-Dyet, avait annoncé le "gel de toute l'aide bilatérale du RU (Royaume-Uni) en raison d'inquiétudes" après la publication dans la presse d'accusations de détournements de fonds visant le ministère de Mme Kabanshi.
Selon son Département du développement international, le gouvernement britannique devait verser 47 millions d'euros d'aide à la Zambie pendant l'année budgétaire 2018-2019.
La lettre d'information Africa Confidential avait affirmé que la Suède et la Finlande avaient aussi suspendu leur aide à Lusaka.
Le président zambien Edgar Lungu s'était alors dit "gravement préoccupé" par ces accusations et avait ordonné une enquête puis rapidement limogé sa ministre.
Depuis sa réélection en 2016, M. Lungu est régulièrement accusé de corruption et de dérive autoritaire par l'opposition.