Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Une héritière turque et ses amies tuées dans un crash aérien en Iran


Un jet privé Bombardier CL604 survolant Istanbul, le 20 mai 2016.
Un jet privé Bombardier CL604 survolant Istanbul, le 20 mai 2016.

Au retour d'un voyage d'agrément aux Emirats Arabes Unis, Mina Basaran, 28 ans, et dix autres jeunes femmes ont perdu la vie dimanche soir en Iran dans un accident d'avion.

Les autorités iraniennes ont annoncé lundi que les secours n'avaient trouvé aucun survivant dans les débris du Bombardier Challenger 604 immatriculé en Turquie tombé dans les monts Zagros, à plus de 400 km au sud de Téhéran, à la suite d'un "problème technique".

"L'avion comptait trois membres d'équipage et 8 passagers. Deux des passagers avaient la nationalité espagnole et les autres étaient citoyens turcs", a indiqué l'Organisation iranienne de l'aviation civile (OIAC) dans un communiqué.

>> Lire aussi : Un crash d'hélicoptère à New York fait cinq morts

Selon plusieurs médias turcs, l'avion, propriété de la société Basaran Holding Company, transportait la fille de Huseyin Basaran, patron de ce grand groupe turc, et sept de ses amies, en plus des trois membres d'équipages.

L'avion, qui volait vers Istanbul, avait décollé de Charjah, aux Émirats Arabes Unis.

Fiancée depuis octobre, Mina Basaran, la fille de l'homme d'affaires, devait se marier le 14 avril dans un ancien palace ottoman sur la rive du Bosphore. Elle était partie fêter aux Émirats avec sept amies son enterrement de vie de jeune fille, selon les médias turcs, pour qui son père voyait en elle son successeur à la tête de son empire, plutôt que son frère.

Selon les informations de la presse turque, trois autres passagères de l'avion devaient se marier à l'été et la fête était aussi en leur honneur. Une autre était déjà mariée et mère d'un bébé de quatre mois.

L'une des deux femmes pilotes, identifiée par la presse turque comme Melike Kuvvet, avait été la première femme pilote d'avion de l'armée turque, avant de passer dans le civil.

Corps brûlés

Selon le quotidien turc Hurriyet, Mina Basaran siégeait au Conseil d'administration de l'entreprise de son père (présente dans l'énergie, la construction et le tourisme) depuis 2013. Plusieurs de ses amies à bord de l'avion auraient elles aussi entamé des carrières prometteuses, notamment dans la mode et l'habillement.

Selon l'Aviation civile iranienne, l'avion est entré dimanche dans l'espace aérien iranien "à 16h59 heure locale [13h29 GMT] et s'est écrasé vers 18h09" (14h39 GMT).

"Selon les conversations avec le centre de contrôle national, le pilote avait demandé de pouvoir baisser en altitude à cause d'un problème technique", ajoute l'OIAC, indiquant que "l'avion a disparu des radars à environ 32.000 pieds [environ 9.750 mètres] alors qu'il descendait et que sa vitesse avait fortement chuté".

>> Lire aussi : Plus de 60 morts dans le crash d'un avion en Iran

Les corps des 11 victimes ont été retrouvés sur les lieux du drame, a annoncé l'agence iranienne Isna.

Une dernière rotation d'hélicoptères devait permettre d'achever le transfert des dépouilles en fin de matinée vers l'aéroport de Shahr-e Kord, capitale de la province de Chahar Mahall-Bakhtiari, où s'est produit l'accident.

Un premier groupe de proches de victimes, est arrivé dans la matinée à Shahr-e Kord, accompagné d'un diplomate turc. Deux cadavres fortement brûlés n'ont pas encore pu être identifiés.

Les boîtes noires de l'appareil ont été retrouvées et doivent être remises aux autorités turques.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG