Selon leur famille, elles avaient été kidnappées par des hommes armés qui avaient fait irruption dans leur maison à 25 km du centre-ville d'Abuja, la capitale du Nigeria.
Les ravisseurs ont tué une des jeunes femmes, Nabeeha Al-Kadriyar, 21 ans, après l'expiration du délai imposé pour verser la rançon, ce qui a suscité une vague d'émotion et d'indignation dans le pays.
Samedi soir, la police du Territoire de la capitale fédérale (FCT) a secouru les cinq autres soeurs en forêt de Kajuru, dans l'État voisin de Kaduna et les a ramenées dans leur famille, selon un communiqué de la police. Un cousin des filles a confirmé à l'AFP qu'elles étaient de retour dans leur foyer.
L'indignation suscitée par le sort de la sororie a conduit le président nigérian Bola Ahmed Tinubu à condamner "la récente vague d'enlèvements et d'attaques de bandits". Au pouvoir depuis mai 2023, il a fait de la lutte contre l'insécurité l'une de ses principales promesses.
Les enlèvements contre rançon constituent un problème majeur au Nigeria, où des gangs les perpétuent sur des autoroutes, dans les logements même des victimes, ou jusque dans des écoles.
Désignés par le terme "bandits", les gangs opèrent depuis des bases situées dans les forêts des États du nord-ouest et du centre du pays. Des experts estiment que la situation économique du Nigeria entraîne une hausse de ces enlèvements.
La loi interdit de payer des rançons aux ravisseurs, mais nombre de familles ont peu confiance dans les autorités et jugent n'avoir pas d'autre choix.
L'enlèvement en 2014 de 276 écolières à Chibok (nord-est) par les jihadistes de Boko Haram avait eu un retentissement mondial, mais les kidnappings quotidiens attirent moins l'attention.
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