Cet enfant était l'un des plus de 2.000 mineurs séparés de leurs parents à la frontière américano-mexicaine dans le cadre de la politique migratoire de "tolérance zéro" voulue par l'administration Trump.
Sirley Paixao a attaqué le gouvernement américain en justice lundi pour récupérer la garde de son fils Diego, dont elle avait été séparée plus d'un mois auparavant et qui était détenu à Chicago.
Un juge fédéral a alors ordonné la libération de Diego, invoquant le risque d'"un dommage irréparable" pour l'enfant, qui a été réuni avec sa mère peu après, selon plusieurs médias américains.
"La séparation continue de (Diego) d'un parent qui est disponible et apte viole leurs droits", peut-on lire également dans la décision écrite du juge fédéral Manish Shah.
Une fois réunis, la mère et l'enfant devaient séjourner chez des proches à Boston alors que la demande d'asile de Sirley Paixao est à l'étude, selon les médias américains.
"Je suis très, très heureuse (...) il va être juste à côté de moi, et je ne le perdrai plus jamais de vue", a déclaré aux médias Mme Paixao, dont les propos étaient traduits par un interprète après l'audience.
La réunion de cette famille intervient alors que l'administration Trump a admis jeudi qu'elle utilisait des tests ADN pour réunir jusqu'à 3.000 mineurs migrants avec leurs parents sans-papiers.
Un tribunal de San Diego a ordonné fin juin la réunification des familles de migrants et les autorités ont jusqu'à mardi pour rendre environ 100 enfants de moins de cinq ans à leurs parents, tandis que les autres mineurs doivent retrouver leurs familles d'ici le 26 juillet.
Face aux critiques, Donald Trump avait mis fin par décret le 20 juin aux séparations qui s'étaient multipliées depuis qu'il avait ordonné, début mai, l'arrestation systématique et les poursuites au pénal de tous les clandestins franchissant la frontière.
Avec AFP