"On est venu pour faire une projection sur écran géant des anomalies constatées durant le deuxième tour de l'élection, mais on nous a lancé des bombes lacrymogène", a déclaré à la presse le leader du mouvement, la députée du parti TIM de Marc Ravalomanana, Hanitra Razafimanantsoa.
"Respectez notre choix, on ne mérite plus une élection frauduleuse", pouvait-on lire sur des banderoles.
Des milliers de personnes s'étaient rassemblées mercredi mais elles ont été rapidement dispersées à coups de gaz lacrymogène à proximité de la place centrale du 13-Mai, quadrillée par les forces de sécurité.
Samedi déjà, des milliers de pro-Ravalomanana étaient descendus dans la rue pour contester les résultats de la présidentielle. Cette manifestation, non autorisée, s'était cependant déroulée dans le calme.
L'ex-chef de l'Etat malgache Andry Rajoelina a remporté le second tour de la présidentielle avec 55,66% des suffrages, battant son rival Marc Ravalomanana (44,34%), selon des résultats rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Mais les partisans de l'ancien président Marc Ravalomanana demandent une "disqualification" d'Andry Rajoelina pour "fraude" et "corruption" de la Céni.
La Haute Cour constitutionnelle (HCC), plus haute instance judiciaire du pays, examine actuellement les requêtes de Marc Ravalomanana et doit rendre son jugement d'ici le milieu de la semaine prochaine.
Samedi, Hanitra Razafimanantsoa avait promis que les partisans de l'opposition manifesteraient "tous les jours, à partir du 2 janvier 2019, jusqu'à la délibération de la HCC".