Une marche qui devait être suivie d'un meeting de l'opposition samedi à Niamey pour contester l'élection du candidat du pouvoir Mohamed Bazoum à la présidentielle au Niger, a été interdite par les autorités.
Un décret de la ville de Niamey stipule que la marche "est interdite pour risque de trouble à l'ordre public" et "pour des raisons d'urgence sanitaire" liées à la pandémie du Covid-19.
L'annonce le 23 février par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de l'élection de Mohamed Bazoum, très proche du président sortant Mahamadou Issoufou, avec 53,7% des voix, a été contestée par son rival Mahamane Ousmane qui a revendiqué sa victoire avec 50,3% des voix.
La coalition de l'opposition Cap 20/21 et ses alliés avaient appelé "toutes les Nigériennes et tous les Nigériens à se lever comme un seul homme et se rassembler autour du président Mahamane Ousmane pour empêcher la confiscation de leur victoire".
Peu après l'annonce par la Céni le 23 février des résultats provisoires donnant la victoire à Mohamed Bazoum, des manifestations avaient éclaté dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Niamey: plusieurs pillages et destructions de biens publics et privés avaient été commis.
Ces troubles se sont poursuivis pendant deux jours, faisant deux morts et plusieurs blessés, selon les autorités. Plusieurs centaines de personnes avaient été arrêtées.
La marche et le meeting de samedi avaient également pour objectif de réclamer "la libération des opposants détenus".