Sur 1.400 kilomètres et 60 étapes, cette marche ralliera la frontière franco-italienne et la frontière franco-britannique en poussant jusqu'à Douvres (sud-est de l'Angleterre) en bus le 8 juillet, "et probablement Londres", a déclaré François Guennoc, président de l'association L'Auberge des migrants, lors d'une conférence de presse à Paris.
"Entre 30 et 100 personnes sont attendues sur chaque étape" avec des "moments forts" dans les villes de Marseille, Lyon ou Paris, et la participation de personnalités telles que l'eurodéputé écologiste José Bové et l'évêque français Jacques Gaillot au départ du cortège, a ajouté M. Guennoc.
Calais est un port du nord de la France où s'entassent les candidats à l'immigration clandestine vers la Grande-Bretagne.
La région de Vintimille (sud-est de la France) a vu transiter ces dernières années des milliers de migrants, notamment originaires de pays d'Afrique (Erythrée, Soudan, Ethiopie) ou d'Afghanistan, débarqués en Italie et cherchant à gagner le nord de l'Europe.
La marche passera par des lieux symboliques tels que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance française pendant la Seconde guerre mondiale. "Le lien est évident", a assuré l'écrivain Yann Moix, en estimant qu'"il y a eu des phases où la France n'était plus incarnée par l'État" mais qu'"elle existe par ailleurs, sous la forme des justes qui accueillent les migrants, des associations...".
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Avec le vote par les députés français ce weekend d'un projet de loi controversé sur l'immigration ou le rassemblement, samedi, d'une centaine de militants d'extrême droite qui ont bloqué un col des Alpes françaises emprunté par des migrants (originaires essentiellement d'Afrique de l'Ouest), "le contexte actuel n'est pas encourageant", a relevé M. Guennoc.
Mais l'idée est de "montrer qu'en France il n'y a pas que des gens racistes, il y en a aussi qui aident au quotidien", a-t-il ajouté, promettant une manifestation "gaie" et festive.
La marche, qui s'accompagnera de débats, projections, repas et concerts, sera aussi "l'occasion de recueillir les bonnes pratiques et de lancer une pétition", a ajouté Yann Manzi, d'Utopia 56, une autre association d'aide aux migrants participant à la marche.
Avec AFP