"J'ai été en clandestinité pendant une année et 23 jours, privée de liberté, j'ai recouvré ma liberté après le discours du nouveau chef de l'État", Félix Tshisekedi, a déclaré Leonnie Kandolo. "J'ai été sous mandat d'arrêt, ça été levé, je suis chez moi, avec mes enfants, mes amis, je suis dans une très grande joie".
"Le combat pour lequel je me suis battue a été gagné", a estimé Mme Kandolo. Il s'agissait "d'un combat d'idées, pour le respect de la constitution, d'un État de droit". "La Constitution n'a pas été modifiée, les élections ont été organisées, nous avons un nouveau président de la République. Je suis contente", a expliqué Mme Kandolo.
Mme Kandolo était l'une des porte-parole des laïcs catholiques réunis sous la bannière d'un Comité laïc de coordination (CLC), organisateur des marches réclamant le départ du président Joseph Kabila du pouvoir après la fin de son mandat en 2016. Le CLC demandait à M. Kabila de dire publiquement qu'il n'allait pas briguer un troisième mandat en RDC.
Pendant ces marches organisées fin 2017 et début 2018, les fidèles marchaient avec des bibles à la main, après la messe du dimanche. Ces manifestations réprimées dans le sang, ont fait une quinzaine de morts, selon l'ONU.
Âgé de 47 ans (dont 18 au pouvoir), M. Kabila a finalement cédé son fauteuil à l'opposant Félix Tshisekedi le 25 janvier 2019 au lendemain de sa prestation de serment à l'issue de la présidentielle organisée le 30 décembre.
Le CLC organise une célébration eucharistique mardi qui sera présidée par l'archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, en présence des familles de victimes tuées dans la répression de ces marches.